Reprendre confiance en soi - Oui, moi aussi j'ai peur parfois...
- equestrians
- 29 juil. 2017
- 4 min de lecture
Chutes, frayeurs,… On s’est tous déjà fait mal à cheval, on s’est tous déjà fait peur, on est tous déjà tombé… Par conséquent, moi aussi, j’ai du apprendre à reprendre confiance en moi, en mon cheval. Ce n’est pas toujours simple… Mais lorsque l'on est bien entouré, que l’on se sent en sécurité, il n’y a pas de raison de ne pas y arriver !
J’étais ce genre de petite fille qui n’a peur de rien, qui veut toujours aller plus loin. La fille qui dans ton cours d’équitation veut toujours sauter plus haut, refaire un tour de galop. Je l’ai été longtemps cette jeune fille ! J’ai changé plusieurs fois d’écuries mais à chaque fois j’avais la même confiance en moi. Peut importe le cheval, son caractère ou sa taille, j’étais heureuse de monter, de pouvoir me surpasser et de montrer que je voulais évoluer. Mais il est arrivé un moment où ça a bloqué. Ce n’était plus aussi facile d’avancer. Et quand les rênes vous brulent les mains, que vos jambes ne changent rien, que votre cheval accélère sans fin, on a juste envie de tomber, de tout arrêter, de pleurer parce qu’on y arrive pas. Peut être que c’était trop dur pour moi. L’équitation, c’est sans cesse une remise en question. A chaque pas en avant, mais à chaque pas en arrière aussi. Chaque acte que l’on provoque ou que l’on subit, nous fait avancer, nous propulse un peu plus haut, mais parfois cette ascension est dure, est lourde, est lente… Je me souviens d’une jument qui me bouleversait, cependant, pas dans le bon sens. Chaque fois que je voyais son nom sur la feuille d’attribution des chevaux, j’avais un mouvement de recul ou un soupir stressé… J’avais la boule au ventre, la tête me tournait. Pendant le pansage, je tentais chaque fois de me calmer mais dès que je posais la selle sur son dos, ma peur revenait… Dès que nous devions trotter, j’avais une peur atroce et mes jambes étaient bloquées. A chaque fin de séance, j’étais courbaturée, extenuée tellement mon stress m’avait bloqué, empêché de bien monter. Aujourd’hui encore, je crois que je refuserais de la monter. C’est vrai que maintenant je vais vous donner des conseils pour reprendre confiance en vous malgré le fait que je n’ai pas réussi à avancer dans tous les cas…
Quand je suis devenue propriétaire, je n’avais pas réussi à passer outre toutes mes peurs. Mais changer d’environnement m’a permis de tourner une page, de fermer un livre même. Et c’est la première chose que je voulais aborder. Il n’est pas toujours possible de surmonter ses peurs. Et quand ce n’est pas possible il faut les contourner. C’est ce que j’ai fait en m’occupant d’Etoile. J’étais redevenue insouciante, j’avais repris confiance en moi et rien ne me faisait plus peur. Bien sûr, quand on n’abolit pas une peur, elle revient vite sous une autre forme, dans une autre situation. C’est arrivé avec Etoile. Je suis tombée, je ne voulais pas continuer mais j’en étais obligée. Alors oui, peut être que j’ai été trop vite. Peut être que c’était trop tôt. Mais aujourd’hui, grâce à beaucoup de gens formidables, beaucoup de confiance en moi et surtout un gros questionnement, je suis passée par-dessus ce qui me faisait peur, j’ai réussi à reprendre confiance en moi. Je ne vous dis pas que ma confiance est aussi forte que dans mes débuts, mais j’ai assez confiance en ma jument, en moi-même, pour réussir les exercices que j’ai envie de travailler. Oui, c’est dur. Parfois, j’ai juste envie de descendre de cheval et d’arrêter là ! Mais à chaque fois que je réussi ce que je voulais faire, je comprends pourquoi il fallait que je continue. Alors, oui, il m’arrive d’avoir peur, d’être stressée, de préférer ne pas monter plutôt que de me faire peur. Et je sais que ça continuera d’arriver. Et, oui, il m’arrive d’avoir envie de pleurer, et dans ces moments là, je ne m’en prive pas. Je montre que j’ai peur, que je ne suis pas invincible et que comme tout le monde, j’ai mes limites ! Et, non, il ne faut pas avoir honte de ne pas réussir comme tout le monde. J’ai même envie de vous dire que c’est ce qui vous permettra de progresser et de repousser ces limites.
Reprendre confiance en soi, c’est surtout une question de volonté mais aussi de motivation. En fait, quand on a peur, il faut se poser les bonnes questions : Qu’est ce qui fait que j’ai peur ? Qu’est ce qui est différent aujourd’hui des autres jours ? Qu’est ce que j’ai fait qui aurait pu influencer la situation ? Qui était avec moi ? Qu’est ce qui aurait pu me mettre la pression ?
A vous de trouver les raisons de votre blocage. Bien sûr, ce n’est pas toujours simple de savoir ce qui nous bloque. C’est pour ça que ces situations de blocages nécessite d’être accompagné, d’être entouré par les bonnes personnes. Je trouve qu’il est important de se sentir soutenu quand on n’arrive pas à soutenir ses envies seul. Quand je me suis retrouvée face à un blocage, j’étais entourée de mes amis, j’ai pu en discuter avec eux. Pleurer, parler, expliquer. Mon coach a été aussi à l’écoute. Il a tenté de comprendre pourquoi je n’y arrivais pas. Je n’ai pas hésité à descendre de cheval et à laissez mon coach monter mon cheval pour me montrer, m’expliquer. Il faut parfois savoir changer de méthodes pour comprendre ses erreurs. Et il ne faut jamais oublier que le plus important n’est pas la hauteur de l’obstacle, la difficulté de l’exercice, ce qui compte vraiment, c’est la façon dont vous faîtes les choses, la façon que vous avez de donner tout ce que vous pouvez.
Belle journée...
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